mardi 27 avril 2010

Y a pas que le COORE dans la vie!

Pas de  Raid COORE cette année pour la solide moitié que je suis. L'hiver ayant été rude et long, ma solidité n'a fait qu'empirer.J’ai préféré un petit tour à la montagne entre Chamonix et Zermatt avec une bande de quadragénaires pour commencer à éliminer la bouée disgracieuse qui me permet de garder la tete hors de l'eau. C'est donc parti pour 6000 de dénivelé positif sur 7 jours et des images plein la tête.

Laisser moi vous présenter la fine équipe qui  à partagé mon périple (Certains étaient de loin plus solide que moi.) :   
 -Lionel, initiateur du projet  et accessoirement imitateur de teletubbies. Spécialiste en préparations culinaires d'avant l'effort. Rien de tel qu'une bonne choucroute et deux énormes pâtés Lorrains avant de s'attaquer à la montagne;
-Bruno, fondeur et blond (Un vrai, comme celui de Gad Elmaleh. Même quand il tombe, c’est du grand art… Le saucisson, la thermos et le reblochon sortent de son sac et dévalent la pente tout schuss.)Il a la caisse l'animal et il nous a souvent laissé au pied de la cote.
-Hubert, Raid orienteur picard, qui malgré son quintal bien tassé, laisserait sans aucun doute beau nombres de caméléons derrière lui. J’ai essayé de le faire venir tester un ou deux raid locaux mais…. lequel d’entre vous est déjà allé faire un raid en Picardie ? La route est aussi longue dans un sens que dans l’autre;
-Et enfin Hugues Bonnel  GHM, BE escalade et parapente montpelliérain (rencontré au Yéti) qui souvent de bon matin a fait la trace dans la poudreuse, et surtout a supporté tant bien que mal nos commentaires de prof d’E.P.S. pas toujours des plus fins.




Jour 1 :
Test de nos compétences en ski et du matériel entre La Flègère et Vallorcine. Le temps est couvert, la neige lourde et croûtée. Après un coup de cul sévère, franchit dans un premier temps à coup de conversions Polka, puis en crampons avec les skis sur le sac. Nous entamons un concours de vautrages dans la descente (cf. présentation du groupe). Le poids du sac à dos et la qualité médiocre de la neige nous déstabilisant plus souvent que de raison. Pour ma part, en 2 heures, je crois que j’ai mis plus souvent la tête dans la neige qu’en 2 ans de ski. Un petit casse-croûte, un exercice de recherche ARVA et nous voila prêts pour la grande aventure qui commence demain. Nous finissons la descente entre les arbres. Sorte de border cross interminable avec au choix: qui fait le malin tombe dans le ravin et qui fait le beau tombe dans le ruisseau.  D+=400



Jour 2 :
Départ des aiguilles des Grands Montets vers la cabane du Trient. Après la soupe d’hier, le ski sur glacier… pour 700m de descente avant de remonter jusqu'à 3289m d’altitude. Ça donne un peu l’impression de monter le pic saint loup en courant par -10°C, avec un vélo de 14kg dans le sac et en respirant par un tuba. Quelques photos en apnée pour éviter les flous et un coup de fringale me scieront les jambes avant le sommet.  J’aurai peut être du m’entrainer un peu (On se rassure comme on peut, Lio






Jour 3 :
D+35m et que de la descente, du taxi jusqu’à Verbier où nous piqueniquons en regardants quelques allumés sauter les barres rocheuses du Mont Gelé. Puis repos à la cabane Montfort.
c'est difficile à imaginer, mais certains skient sur ce cailloux.


Jour 4 :
Départ aux aurores pour rejoindre la cabane de Prafleury après l’ascension de Rosablanche (3336m). L’ascension semble interminable, mais c’est un régal pour les yeux. En chemin nous nous faisons déposer par des coureurs s’entrainant pour la patrouille des Glaciers. J'avais déjà vu des surhommes sur des skis, mais là, c'était des extraterrestres. Nous finissons la journée par une descente dans la poudreuse (enfin) pour rejoindre notre refuge .Quelle récompense bien méritée après plus de3h30 de montée.   D+1150

Jour 5 :
Il a neigé, c’est chouette. Comme d’habitude, nous sommes les premiers dehors et nous faisons la trace. 180m de vertical, puis une longue traversée en dévers le long du lac de Dixence, avec un passage un peu olé-olé (Style je fais de l’escalade sans déchausser mes skis et si je tombe, j’appelle l’hélico). Mais ça passe. Encore une petite descente avant d’attaquer les 650m de D+ pour arriver à la cabane des Dix. Lors d’une discussion avec un guide local la veille, il nous a été conseillé de débuter cette jolie grimpette en crampons avec les skis sur le dos. Pour Bruno et Hugues, pas de problème. Mais pour les trois autres qui dépassent le quintal avec (ou sans)le poids du matos, très vite la neige nous chatouille sous les bras… et bonjour la débauche d’énergie pour sortir des trous. Plusieurs groupes n’aillant pas suivis les conseils suisses nous passent sans difficultés skis aux pieds.  Nous faisons donc de même, dans 25% de pente avec de la neige jusqu’au nombril. Le reste se passe sans encombre notoire. Bien au chaud dans le refuge des dix, nous poursuivons notre initiation du guide  au Tarot. D+815m. Puis concours de ronflements  avant d’attaquer le sommet de notre périple.

Jour 6 :
Ici, pas de choix pour les départs, le taulier mets tout le monde au petit dej à 6h00. Nous attaquons quand même la montée au col du Brenay en tête et encordé (Glacier recouvert de neige  et fort dévers obligent). Drôle de sensation pour les lourds que de sentir la neige se dérober à chaque pas en avant. Tu montes 40cm et tu en redescends 38…. A ce rythme on est pas en haut. Heureusement cela ne dur que 3 zigzags.
Nous finissons tranquillement  notre pour arriver au sommet du pigne d’Arolla (3790m).Instant magique….. Puis direction la cabane des vignettes avec encore des virages en poudreuse (mais on ne s’en lasse pas). D+1050m

Jour 7 :
Etape mythique vers Zermatt. Cocorico Nous sommes toujours les premiers à partir. Mais ce matin, le brouillard remplace le soleil. D’ailleurs il n’est pas encore levé (fainéant va !). Frontales allumées nous suivons, une fois n’est pas coutume, Hugues qui à de la peuf jusqu’au dessus des chaussures et le nez entre sa carte et sa boussole. Très vite, un train se forme et nous sommes une quarantaine à marcher à la queue leu leu . les commentaires vont bon fussent. Plus a droite, plus a gauche… mais personne ne prend d’initiative pour passer devant. Alors taisez vous les suiveurs ou passer devant les froussards. Après 2h d’ascension vers le col de l’évèque(3382m) le soleil dissipe le brouillard et un champ immaculé de neige s’étend  sous nos yeux. Après 30 secondes d’hésitation, chacun se lance et laisse sa trace sur le manteau blanc YAHOUUUUUUUUUUU !encore un col, celui du mont Brûlé(3213m) avec une grimpette sévère en final. Certains la tente en ski avec des conversions plus ou moins maitrisées… puis chute (luxation de l’épaule puis rapatriement hélico pour ce randonneur téméraire) Nous jouons la sécurité en montant avec nos crampons…..Sauf le blond qui virevolte dans les polkas et franchit l’obstacle sans difficulté. 
Encore une petite descente dans la schnouf puis la dernière montée pour découvrir le Servin en haut du col de Valpelline(34557) d’où nous attaquons la majestueuse  glissade vers Zermatt (1600m). tout ça sous le soleil bien sur.


Voila j’espère ne pas avoir été trop long, mais il m’a été difficile de faire des choix dans mes commentaires, tellement la magie de la nature est grande. Chaque seconde vécue lors de cette course mérite à elle seule 3 pages de commentaires. Pour les amateurs de ski et de beaux paysages, c’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. Un GRAND MERCI  à mes partenaires, sans qui je n’aurais sans aucun doute jamais eu l’occasion ni peut être l’idée de me lancer dans une telle aventure. Une mention spéciale pour nos épouses qui se sont occupées  de nos 11 enfants durant cette semaine.
Bon c’est pas tout çà mais la prochaine échéance c’est la course des Pèlerins, il est grand temps de commencer l’entrainement…Quoi c’est la semaine prochaine ? Tant pis pour le training alors, je vais miser sur la sieste et sur mon partenaire (Steff étant convalescent, c’est Pascal B. qui devra me pousser dans la montée.)
TOFF

7 commentaires:

dom a dit…

'tain , j'avais pas percuté que t'étais sur les pélerins...
quand Christian Pociello disait Valérie et ses schtroumfs au pointage ,limite je t'avais mis dans le lot ! mais bon j'ai peur qu'à part dans les pierriers ca va un poil manquer de glisse !tu peux laisser les skis et crampons à la maison. En tout cas l'aventure avait l'air bien belle ( et bénéfique au niveau des surcharges ? )

junespeed a dit…

çà c'est du "trip d'enfer"

Anonyme a dit…

heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage!!!!!
Oliv

Anonyme a dit…

Ca pour être joli voyage, c'était sans aucun doute le plus joli qu'il m'ait été donné de faire. En plus le soleil étant de la partie, c'était tout bénef. J'en ai presque autant suer que c'était beau et purée que c'était beau!!! (je crois que je radote là. trop d'oxygène peut-être!)
Toff

Anonyme a dit…

p'tain qu'c'est beau et bien raconté en plus ! on s'y croirait

Bravo et rdv au PC3 des pelerins entre 15h30 et 21h (ensuite je vais me coucher !!!) sois rapide !
Martin

Stef a dit…

t'as farté les baskets et affuté les couteaux pour le déniv des pelerins ?
allez, tu vas être bon maintenant que t'arrive à te cacher derrière un javelot !
t'as oublié de dire que les autres ont fait la moitiè de ton trip: tu étais en télémark !!t'es trop modeste !
bravo genuflexeur !

Anonyme a dit…

tu as fais en telemark?????
Respect!!!!!
Oliv