lundi 19 juillet 2010

Les quadriceps en carafe

Avec JP, on s'est fait le trail du Caroux, 32 km et D+/- 2200. Une petite promenade du dimanche matin...

C'est la troisième fois que JP revient et il me me briefe: « tu passes la première montée en marchant, tu attaques pas trop dans la descente, ensuite, tu peux monter la deuxième en courant et dérouler !OK mon JP...

Départ de Mons la trivalle, avec un petit kilomètre pour étirer le troupeau. Direction les gorges de l'Héric. Une nana souffle comme une loco, après 500 mètres de faux plat montant. Ca sent la journée galère pour elle !

On rentre très vite dans le vif du sujet avec une bonne grosse montée: 900 m de dénivelé. On passe tous en mode marche rapide, sauf quelques uns qui relancent en courant entre deux virages. Je les laisse faire et, en marchant, j'en double plusieurs. JP a décidé de monter tranquille pour attaquer sur la seconde montée et on se quitte rapidement.

Au sommet, on s'est bien réchauffé. Les coureurs du 20 km disparaissent à gauche et d'un coup on a beaucoup plus d'espace. On se retrouve à 3. J'accélère un peu et lâche les deux. On passe des dalles hyper raides. Pas le moment de regarder le paysage... On prend 900 négatifs environ. Je reviens sur 3 mecs, passe, puis je les sens revenir. Ils tentent de me repasser. Un petit coup de boost et adios. Un nouveau groupe devant. Je passe et on se retrouve avec Michel, l'organisateur de Lunas. Il descend sur un bon rythme. Premier ravito et on embraye direct sur la remontée. Le plat, ici connait pas...

Au bout de 300 mètres, j'ai un bon coup de moins bien. Michel part avec un autre coureur. Mode marche très moyennement rapide pour moi !!! C'est ici qu'il faut attaquer JP ? Je la sens pas trop sa tactique là... Je me fais reprendre par plusieurs coureurs dont un qui a des espèces de piquets dans son camel. Le paysage est magnifique, mais on se prend la cagnasse dés qu'on sort de la forêt. Il doit faire un bon 60°c. A droite, on entend un torrent. Je sors du balisage pour aller m'asperger. Du bonheur a l'état pur. La casquette mouillée ça te remonte un moral.

Deuxième ravito: ils nous proposent de la saucisse grillée ! Je fais l'impasse mais JP se laissera tenter. Ca monte toujours, mais on a quitté la forêt. Le paysage est superbe. Au loin on voit la mer. Les collines environnantes sont violettes de fleurs de bruyères. Certains verrons des mouflons. Moi je vois plutôt les chaussures de mon nouveau copain. On est ensemble depuis la montée. Derrière nous, une nana avec un bandeau de Catalogne fait l'effort pour revenir. Fin de la montée, on déroule sur le plateau. Mon pote me lâche. On traverse des tourbières, sur un chemin en bois. Tu trouves pas qu'on se croirait en Corse JP ?

A partir de maintenant, je cours environ une heure et demi tout seul en pleine nature. Après le plateau, ça redescend et ça commence à sentir l'écurie. J'ai les quadriceps qui commencent à ne plus être trop d'accord. Ca devient vraiment dur. C'est le moment ou le mental commence à être vraiment utile. Au dernier ravito, je rattrape mon copain d'un jour, deux-trois types trainaillent, la Catalane revient. Je repars quasiment tout de suite. Envie d'en finir. Un dernier gros coup de cul en montée, puis en roue libre jusqu'à l'arrivée. Enfin, c'est ce qu'on se dit pour se motiver. Le coup de cul est bien costaud. On reprend et dépose «piquets de tente». Il fait du surplace l'ami. On est quatre mecs et la Catalane qui ne lâche pas. Je tente deux vannes mais on est tellement cramé qu'on a plus la force de rigoler (ou alors c'était pas drôle). Enfin le dernier col. Je voyais une petite descente bien peinard. En fait c'est un faux plat montant. Je repars en courant et largue tout le monde. Enfin la descente. Sauf qu'avant, on a vu le village d'arrivée. Tout en bas dans la vallée. Il va falloir se taper une big descente. Les quadriceps sont proches de la grève. J'accélère pour en finir. Aux premières maisons, retour sur le bitume. Avec très forte pente. Ca me défonce les cuisses, mais je speede encore plus. Je reprend un type qui se fini à l'arrache. Enfin la ligne. Suivie d'une minute que je passe accroché à la table de pointage. J'oscille entre m'écrouler d'un coup, aller boire un coca ou faire une grosse gerbe.. J'opte finalement pour la seconde solution: un litre de coca.

Je termine 39ème (sur 200) en 4h30 . Le vainqueur a mis 3h20 !!!

Pendant une heure, j'attends mon JP et c'est un défilé de sprinteurs au ralenti. Ca sent la surchauffe interne. Ils passent mais ne nous voient même pas: un oeil en couille de mouette et l'autre fixé sur la ligne d'arrivée. JP a été plus malin, il a bâché au dernier ravito.

Christophe from canaping

2 commentaires:

prez en partance a dit…

bravo cricri le cabri aux boo quadri !
et pis quand y pas de balises tu te perds pas au moins!

Anonyme a dit…

est ce que tu avais ton bracelet??????
Oliv