lundi 18 octobre 2010

Raid Azur, CO en solo

Après 3 heures de route, on arrive sur place, avec Steph: nobody, ou presque. 4-5 campings cars et 2 voitures près d’un terrain de foot, dans une pinède... On s’attendait à arriver dans un beau spot avec plein de monde !
Petite soupe et dodo. J’ai planté la 2’’. Belle pleine lune et calme plat. Ca dure 5 minutes. Une bagnole arrive, musique à bloc. Pleins de mecs viennent picoler et «faire la fête» à 30 mètres de nous !
Pendant 2 plombes, ces abrutis descendent des bières, hurlent, essayent de chanter, balancent les bouteilles vides. Ils prennent carrément la tête. Steph s’est rhabillé et attend au volant, au cas où.
Finalement ils partent. Je passe une bonne nuit à me peler carrément dans mon mini duvet.



Au fond, la table de pique nique, appeau à abrutis




Enfin le matin et la course. C’est pas la grosse affluence.  On n’est que 13 sur le long (17 km et D+ 900).



Top départ. Ca part vite et on fait de l’orientation-suivi d’adversaire. Un espèce de mélange qui te fait loucher, un oeil sur le terrain, l’autre sur ta carte et le troisième qui scanne les autres coureurs. Sur la deuxième balise, je fais un peu de sucage de roue sur le mec de devant. Raté, il m’emmène n’importe où, mais avec une telle assurance que je le suis. Tout le monde revient et je met 5 minutes à trouver la balise. La carte est bien fausse...

Pendant les 8 premières balises, je fais tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi. J‘y suis pas du tout.  La carte n’est pas très fiable et moi non plus. Il y a encore peu de temps, j’aurais piqué une crise de nerf, speedé pour rattraper le temps perdu... Et perdu encore plus de temps finalement.

A la 8, je retrouve Steph, pour se séparer tout de suite dans les bois. Je me dis qu’il reste encore 19 balises pour rattraper la tête de course. Je me focalise sur les courbes de niveaux surtout, ça au moins c’est fiable.
A partir de la 9, mon cerveau se branche enfin. Je rentre dans la carte. Je suis seul et le resterais jusqu’à la fin de la course. Pendant une heure et demi, j’enchaine toutes les balises easy, jusqu’à la 23.

Je coupe souvent à travers la forêt et remonte les places sans voir personne. A la 17, des bénévoles me disent que je suis 3ème. Pour reprendre les 2 autres, je coupe carrément dans la forêt. J’ai la main et les jambes. Y a bien quelques ronces qui essayent de me retenir ! Je passe en bon bourrin. J’ai les genoux et le nez en sang.

Ca fonctionne et sans le voir, je passe le deuxième.

A la 24, j’arrive dans une zone nouvellement défrichée. On se croirait à Viol le fort. Rien ne correspond vraiment. J’arrive sur un énorme puit en pierre, 5 mètres de diamètre et autant de profondeur. Pas noté sur la carte. Ca fait que 100 ans qu’il est là, les traceurs n’ont pas dû avoir le temps !
A la 26, mon papier avec les définitions de poste se déchire, trempé de sueur. Plus de déf...Je vois la balise et un mec qui arrive. Je me baisse et pars comme un fourbe.

Je fonce pour qu’il ne me rattrape pas. Le stress. Je passe devant l’arrivée. Encore 2 balises, sauf que la 28 est sur l'extrême bord de carte et qu’à force de la plier, je n’ai plus de dessin. Je cherche et fais demi tour à 4 mètres de la balise, sans la voir, reviens me caler sur l’arrivée. 2 vieilles qui doivent être sur le parcours Z me prennent la tête: «la 102 est là et la 43 là bas». 3 fois elles me le disent, j’ai beau répondre que j’ai plus de déf, donc les numéros de postes...

Je perds plusieurs minutes sur la 28 et pareil sur la 29. Enfin l’arrivée. Je  termine 3ème, bien dégouté, en 2h56. Le second m’a repassé sur mon magnifique enchainement 28-29 et arrive 3 minutes devant. Le premier fait 2h43.



Le père Steph a fait son petit pétage de durite sur la 11 (il l’a cherché sur la mauvaise colline... On va pas se moquer, on l’a tous fait une tonne de fois !) et arrive, l’air bien carbo, avec un bon 3h52 des familles.
 

Sur le podium, il m’ont oublié, côté lot. Finalement j'ai eu un sac en plastique avec un pot de confiture et un pauvre tee shirt... Il en voulait pas, mais je l’ai laissé dans la voiture de Steph... Faut toujours penser aux copains !


Cri cri, le canap man

Cétait nase, 27 bornes à courir comme un con dans de la forêt ouverte, aucun changement de paysage, jamais de visi au dela de 50 m, des définitions de postes originales: tas pierres à coté de l'arbre ou arbre à coté du tas de pierres... en fait, fallait pas s'emmerder et faire que de l'azimut.. par contre comme le paysage était beau et varié dés qu'on à eu le cul dans la voiture..! 580 bornes pour ça... un peu les boules !!
Stef

7 commentaires:

junespeed a dit…

Excelent récit comme d'hab ! bravo dans ce contexte c quand meme une perf, mais pour une fois je ne regrette pas d'etre en mode "pause"

Anonyme a dit…

et le porte def c'est pour les orienteurs? ;-)

Henry

Pasto a dit…

Oh putain géant !!


En résumé long ou en court !!!

J'étais partant au début...et puis on m'a mis d'astreinte au boulot, pour une fois, merci le taf ! demain je paye le kaf à mon boss :)))

dom a dit…

ben en fait çà à l'air de ressembler à de la CO ... mais style plus fontainebleau que garrigue vallonné
Mais je comprends les gars , pas assez de ronces ni de raidards ... heureusement que Cricri à qd meme réussi à se déchirer ;-)) ( ca ressemble d'ailleurs à Chris ... on va faire faire des manchons protecteurs pour nos naseaux si çà continu !)

Anonyme a dit…

OYE! OYE! Amis organisateurs de parcours d'orientation plus ou moins long, je vous serais reconnaissant de vous appliquer pour ne pas énerver Steff avec des traçages de lobotomisés car après c'est moi qui trinque au boulot. Heureusement, cette semaine il y a du vent. Ca va peut être le calmer un peu. Finalement le bon plan du weekend, c'était de poser ses fesses chez belle maman et de se remplir la panse. ;-)
Toff

Franch' a dit…

Stef, t'aurais du venir faire le tour du pic à VTT...
le paysage est magnifique, le VTT technique à souhait, et c'est juste derrière la maison

Captain Canyon a dit…

tu nous mets un pti scan de la carte ( ou d'une partie ) , qu'on voit à quoi ca ressemble ?