Le bracelet miracle qui n'en fait pas...

Lunas: Ca commence par un bon foutage de gueule.  On est la veille de la course, chez l’oncle d’Oliv. Je viens d’acheter l’objet miracle. Le truc qui te fait gagner les raids facilement.  Deux aimants, un bracelet en caoutchouc, le tout pour la modique somme de 36 euros. Pour commencer, ça va déjà me permettre de passer une super nuit. Finalement, je passe une nuit de daube, comme d’ab avant une course. T’arrives pas à dormir, tu te réveilles 50 fois dans la nuit... bref tu fais de l’huile.

Au petit matin on se retrouve au départ. Ca caille bien. On va avoir le temps de se réchauffer. Ca commence par une petite CO urbaine, puis on enchaine par une CO canoë dans une espèce de mangrove. C’est génial. On navigue au milieu des arbres pour trouver les balises. C’est la dernière fois qu’on circule sur un  terrain plat avant l’arrivée.
Retour à la base et on part pour une CO sur IGN. On court à 4 avec Dom et Gérald. Le début se passe bien, puis on se prend les pieds dans les châtaigniers sur la 9 et la 10. On perd un bon quart d’heure. Rebelote sur la 3, où plutôt qu’aller direct à la balise, on décide d’aller visiter les murets au dessus du village. On passe dessus, on regarde derrière, on repasse dessus. Finalement on trouvera la balise à 500 mètres de là, dans une petite forêt.
Enchaînement VTT, on repart en 6ème position. Tout roule jusqu’à ce qu’on pose notre première roue sur la terre. D’un coup je n’avance plus. L’impression d’être collé  à la piste. Devant, Dom et Gérald, eux, décollent. Avec leurs VTT de 3 grammes 5 et leurs bons cuissots de vététistes, ils partent vivre de nouvelles aventures sans nous. Impossible pour moi de les suivre. Au début de la première montée, je merde dans mes vitesses: Martial et Lionel me passent, avec une équipe mixte. Je galère pour les dépasser et revenir sur Oliv. Juste quand j’y arrive, mon sac s’accroche dans une branche et explose. Toutes mes affaires sont étalées dans le chemin. Ils me repassent tous, avec une autre équipe en plus (un grand et un petit). Je me retrouve tout seul à me battre avec mon sac pour trouver comment on remet cette p... de fermeture éclair... Nouvelle course poursuite pour rattraper Oliv. Après ça, c’est VTT made in Lunas: du monotrace, des super descentes et surtout des montées à n’en plus finir. Que tu finis à pied en poussant le vélo.

On arrive à Avène pour le trail avec le grand et le petit. Martial et Lionel sont pas loin derrière. Petit passages de cordes et j’arrive sur un cable fixe. Je me met en cochon pendu et j’avance. Des rochers, les mecs gueulent. C’était une tyrolienne, mais je n’ai pas mis le descendeur. Je suis pendu par les mains comme un con au dessus de l’eau. Je force comme un bourrin pour arriver de l’autre côté.

Ensuite c’est le petit trail sympathique  concocté par Michel, l’organisateur. Au briefing, il nous a juste dit: «vous n’arriverez pas à courir, c’est typé montagne!», puis il s’est retenu de se marrer... En fait de trail, on se tape un kilomètre vertical à 120° de pente. On s’accroche avec les mains, les pieds et les dents pour monter. Là je suis à 250 puls... Sur les crêtes, le paysage est magnifique. On redescend puis on se tape la colline d’à côté. Oliv me prend à l’élastique, c’est royal. Plutôt qu’un bracelet magique, il vaut mieux un bon équipier qui te tracte... Arrivé en haut, je me suis refais la cerise. Je commence à me sentir en forme. Descente géniale, droit dans la pente. En bas de la descente, le grand et le petit reviennent, puis Olivier et son équipier, d’Issy Aventures.

On repart rapide en VTT  pour les lâcher. On est 7ème là. Super monotrace en descente, où on passe poliment quelques équipes du court. En live ça donne: « POUSSEZ VOUS ON ARRIVEEEE». Ensuite tout se passe bien jusqu’à ce qu’Oliv explose son dérailleur. Il commence à raccourcir sa chaine. Les Issy Aventures passent, puis le grand et le petit. Je propose à Oliv de mettre une attache rapide. «Non, c’est presque fait»! Donc Oliv continue à faire pendant 5 minutes... Martial et Lionel passent. «Une attache rapide peut être ?». On a perdu un bon quart d’heure. On repart mais Oliv galère avec sa chaine bloquée définitivement sur une vitesse. UNe autre équipe nous passe. J’oriente la dernière VTT’O en tirant Oliv accroché à mon camel back. Son vélo couine de partout. Il ne peut presque plus pédaler. Juste avant la dernière descente, on se fait encore griller par une autre équipe. Finalement on termine 12ème, en 8h39.

Dom et Gérald nous ont mis plus d’une heure dans la vue. Ils finissent 3ème, à 5 secondes des 2ème. Finalement, plutôt qu’un bracelet miracle, je vous conseille un nouveau médicament: du domi-prez. Avec ça, c’est le podium garanti !

Christophe from canaping