dimanche 2 mai 2010

La pluie du matin n'arrete pas les pèlerins....

Mais celle de midi, les vide de leur énergie.

Qu'elle drôle d'idée de s'inscrire sur un truc pareil. Je me demande presque si Steff (rusé renard) n'a pas simulé son hernie pour me laisser partir avec un autre (Pascal). Tout est démesuré, même mes courbatures ce matin. Souvent j'ai entendu dire que les raideurs (jeux de mots maitre Capello) se déplaçaient avec l'age. Et bien je confirme, un bon quart d'heure m'a été nécessaire ce matin pour enfiler mes chaussettes. Moi qui pensais avoir le bras long et les jambes courtes, je n'ai jamais trouvé le sol aussi distant de mes doigts.

Samedi premier mai, 4h du mat', nous sommes une bonne soixantaine sur la ligne de départ (il n'y aura pas de muguet pour les retardataires.
 Au regard de la course, avec Pascal (mon Steff de remplacement) nous nous sommes fixés 3 objectifs pour durer:
-ne pas dépasser le 140 de puls par minute;
-manger toutes les demi-heures;
-éviter les bosses inutiles pour durer.

de ce fait, nous éliminons la balise 2 pour contourner une dorsale (30m de vertical) pour nous rendre à la 3 à contre courant. Une superbe descente au flambeau vient à notre rencontre. nous zapperons également la première antenne. Ainsi, bien qu'ayant une vitesse maximale proche des 8km/h nous restons sur le devant de la course et pouvons faire de l'orientation au lieu de suivre bêtement. Aucun échec avant le poste 21 qui semble être un mystère pour les 10 raideurs qui tournent dans la zone. après 20' de recherches infructueuses, nous quittons la zone pour attaquer la première ascension sérieuse. Apres recalage, nous n'étions qu'à 300m du poste 21 (retenir: ce n'est pas parceque tu voies des gens chercher à cet endroits qu'il y a quelque-chose à trouver).
Nous sortons les bâtons pour attaquer notre "chemin de croix" (le parcours jusqu'à la vierge en était un). Heureusement une petite pluie nous rafraichie dans la montée (d'où le titre du message.) Sur la crête, nous choisissons le chemin du même nom plutôt que le DFCI pour économiser 600m. Grosse erreur. La brume apparait et  le chemin étant très étroit, on se retrouve à bartasser au milieu de nul part. ce n'est qu'à 30m de l'antenne du PC1 qu'elle nous saute aux yeux.  Mais ou est le PC1? ALLO STEFF t'es caché où? 5' plus tard, je retrouve mon partenaire initial (rien de sexuel) qui est aux petits oignons pour nous. Il faut dire que je coure avec ses chaussettes étanches (on en reparlera plus tard), sa frontale et ses conseils pour durer.
Une tisane et au lit... à non, et c'est reparti sur une suite de cretes jusqu'au PC2 (Le mont Saint Baudille). Les mollets de Pascal chauffent autant que mes cuisses (Merci Steff pour ces talonnettes qui épargnent mes mollets).
On se fait une partie de sangliers avec Delphine et Cécile du MUC pour trouver le passage entre la 30 et la 31. Après 35' d'élagage nous retrouvons un chemin. Quand aux filles elles nous rejoindrons à un kilomètre du PC2 pour, comme nous, jeter l'éponge. Nous enchainons les postes sans trop d'erreurs jusqu'à la 40 et....

"La pluie du matin n'arrête pas les pèlerins....Mais celle de midi, les vide de leur énergie."vers 13h, la pluie se met à tomber doucement d'abord puis drue et froide et ce pendant deux heures de temps. A quoi bon se changer, en 2 minutes tout est mouillé. Les chaussettes de Steff sont étanches dans les 2 sens, l'eau qui me ruisselle le long des jambes à vite fait de les remplir. j'ai l'impression de marcher avec mes bottillons néoprène de planche à voile. Ma montre indique 9 puis 7 degrés (donc 3 ou 4 max) nous sommes transis par le froid. Nous nous regroupons à 3 équipes et nous traçons tous droit vers le Baudille. Cependant la visibilité ayant chuté nous sommes incapable de dire ou nous sommes. Nous suivons un sentier balisé en bleu en espérant tombé sur le GR qui tarde à venir. Les montées se passent à peu près bien, mais chaque descente est un calvaire. Les cuisses ne répondent plus et les orteils glissent au fond des chaussures à chaque pas. Les doigts sont bleus et fripés et nous sommes incapables d'ouvrir les fermetures de nos sac pour nous ravitailler. c'est un cauchemar. Nous prenons sur nous tant bien que mal et nous essayons de soutenir l'allure pour sortir au plus vite de cette galère (je voulais mettre enfer, mais ça ne collait pas avec la température)...... Lorsque la pluie cesse, nous trouvons enfin le GR et les antennes du Baudille apparaissent au loin. Le moral en prend un coup. nous pensions être à 500m du but, alors que nous sommes à plus de 3 bornes. Cette montée n'en fini pas et l'équipe du MUC nous rattrape. Nous rassemblons ce qui nous reste de force et de volonté pour les suivre et écourter nos souffrance. Je retrouve avec grand plaisir ma petite famille qui était au PC2 et DOM qui comme à son habitude apporte toujours le petit plus sur les événements: Un barbecue .
poste 40 Pascal tenant l'arbre ou l'inverse. Il faudra lui demander.

Poste 41: début de l'épisode pluvieux et de la misère

C'est encore une belle expérience que je n'ai hélas pu mener à bout. Grande première, c'est la première fois que les crampes ne me ralentissent pas. Je pense cependant que cette semaine mon corps va me rappeler à l'ordre quelque fois du style : "Maurice tu pousses le bouchon un peu loin là..." et je vais devoir en assumer les conséquences.

5 commentaires:

Stef a dit…

Vous avez été énormes messieurs, et vous m'avez fait envie,
Bravo à vous

Captain canyon a dit…

Alors , pour les douleurs , tu fais juste un petit footing de recup :
5 à 6 heures pas plus et pas plus d'une montée ou 2 du pic saint loup.

respect en tout cas à tous nos caméléons qui ont tenté ce challenge !

Anonyme a dit…

moi qui me faisais un plaisir de t'accueillir au PC3... je t'ai attendu jusqu'à 00h puis suis reparti en me disant "y sont fous ces pèlerins de Pociello"
Bravissimo à tous les 2
Martin

Anonyme a dit…

Steph !!
Si j'avais su j'aurais pas v'nu !! ;)
Je te rassure, j'ai eu des douleurs aux jambes pour deux !! ;
)
Sinon, belle expériance, on recommence quand Christophe !! :)

Pascal

franc a dit…

en 2012