MARATHON DE L’HORTUS: CAILLASSE, CAGNASSE ET UN PEU FEIGNASSE

43,7 km, 1800 positif, c’est le marathon de l’Hortus. Un bon marathon de cheyenne. “Bien cassant” nous dit le mec qui fait le briefing. Et il n’y en a pas beaucoup qui lui donneront tort…

On part tranquillement, mais direct en sortie de Claret, ça monte. 1 kil de course et on transpire déjà. Je me fait dépasser par un vieux en short à poche qui s’est fabriqué un camelback avec une bouteille d’eau et un sac à ficelle. Déjà un challenge, je peux pas arriver après lui !

Paysage magnifique mais après 6 kilomètres on s’est déjà tapé un bon monotrace avec une descente droit dans la pente. Les quadriceps sont déjà bien chauds.

Près du lac de claret, au bord du chemin, il y a un mec, tout seul avec sa guitare électrique, qui massacre AC/DC...

On remonte ensuite sur le causse, vers le mas neuf pour redescendre sur Lauret. A la moindre descente, je mets les watts et passent des coureurs. La technique du furet: tranquille dans les montées et les rares plats et à bloc en descente, pour reprendre des places sans trop d’effort.

Après Lauret (où je suis 87 ème sur 200 ou 300, je sais pas trop), bien sur, on remonte sur le causse, je passe enfin “sac à poches”… et on redescend sur Valflaunès. Again j’envoie les compas dans la descente, mais ensuite on a plusieurs kilomètres de plats dans les vignes. Grosse cagnasse. On arrive à mi course, 3 heures déjà qu’on est parti et j’ai un gros coup de mou. Plutôt envie de gerber en arrivant au ravito des 22km.  Il y a de belles danseuses du ventre qui mettent l’animation et ce serait tellement plus cool de rester là à les regarder, allongé dans le baquet d’eau…

Je me force à repartir. 1 km plus loin, je coince bien. Je laisse filer un groupe emmené par une jolie blonde.  On est sur un faux plat montant et je décide héroïquement de marcher pour me refaire. Je deviens inclinaison-sensible. Vers le bas, je cours, vers le haut, on marche !

Plusieurs mecs me repassent dans la montée sur le plateau. En haut, je suis seul, paysage magnifique, on progresse sur la crête, sur des dalles de pierre, progression bien technique. Là je suis dans mon élément. Descente quasi en desescalade, avec une corde. Ensuite un grand pierrier où j’envoie tout droit, à bloc, en bon mouflon des garrigues. En 400 mètres, j’ai repassé au moins 15 mecs qui galèrent dans les pierres.

Long monotrace à flanc. La forme est revenue, je reprends encore des coureurs. Ravito des 32 km, on arrive à trois en hurlant, “de l’eau, aaahhh on veut de l’eau”. Super bonne ambiance avec les spectateurs.

On se tape ensuite le GR qui passe sous le Pic Saint Loup. J’ai la boulette, je reprends un à un tous les mecs du groupe de Valflaunés et d’autres. Dans un virage, un moustachu est allongé, il a pas l’air bien. Un bénévole l’assiste. Je reprends enfin la blonde. Dernier ravito à Cazevieille. Il fait 150° à l’ombre. Mais ça commence à sentir l’écurie.

Dernière bonne montée vers le Pic. Je passe deux mecs qui crampent sévère au bord du chemin et la deuxième féminine. Je suis super bien. Enfin on bascule sur la longue descente vers l’arrivée. C’est cool, plus que de la descente. Je passe un crampé et un “quiaplusdegenoux”.

La descente deviens quand même longue. Encore deux galériens de la crampe. Je commence à me forcer à courir alors qu’on est en descente. Arrivé en bas, je me mets à marcher, fracassé. J’entends applaudir derrière moi. Ca revient de derrière. Je me remets en mode course. Une mamie dans un siège pliant me dit “allez plus que quelques kilomètres”. Elle veut nous sapper le moral mamie ? On est à 400 mètres de l’arrivée. Je me fini à l’arrache, mais l’autre derrière ne me reprendra pas. On met sa fierté où on peut…

Je termine 35ème, 5h47 heures de course. Pour un furet qui n’avait pas fait plus de 15 km à l’entrainement, ça fait long quand même. 

Le cri cri des canapés