vendredi 27 août 2010

la traversée du toit de l'europe !!!!! (par Oliv)













Un soir de juillet sur les pentes du Tourmalet, un défi avec Martin, un ami vététiste sétois : et le mont blanc , tu ne l’a pas fait ? Rendez vous est pris pour la fin Août et dimanche soir : on prend la météo et on se rappelle !!!
Mercredi, jeudi cela a l’air bon et mardi soir accompagné de Vincent ,un sétois exilé dans les Alpes du sud direction la vallée de Chamonix. Après un bivouac , on est devant le téléférique de l’aiguille du midi , Martin négocie les prix et en échange de la recette des moules marinières ou des tiélles sétoises , on s’envole au sommet de l’aiguille du midi à 3800m pour aller rejoindre le refuge des cosmiques , début de notre traversée envisagée !!!
L’arête qui sort de la gare du Téléférique nous met de suite dans l’ambiance : sur la gauche, on domine Chamonix 2800 m plus bas……
Le refuge est plein de rêveurs et d’ambitieux comme nous, qui songent à l’ivresse des sommets et c’est international car le Mont blanc est le toit de l’Europe !!!!
Nous mangeons tôt car demain nous attends une longue journée !!!
A 1heure du matin , c’est le branle bas de combat, le petit dej vite englouti et à deux heures on est sur le glacier ,sous les étoiles et le clair de lune , crampons au pieds , piolet à la main et sac sur le dos et bien habillé car mister Eole a gonflé le torse !!!!
Le chemin est facile a trouver on suit les lueurs des lampes frontales qui montent vers le mont blanc du Tacul , première bosse de la journée !!
Après le plat du bas du glacier, on est vite dans le sujet :droit dans le pentu ! et quelle belle invention les crampons… Au bout de 1h30 , on bascule vers le pied de notre deuxième bosse de journée mais qui est prise dans les nuages : le mont Maudit et son terrible couloir….
La file des « lucioles » qui montent est plus compacte et l’altitude commence à calmer l’allure , et on ne voit pas bien loin dans ce nuage ou le vent cingle toutes les cordées ; au fur et à mesure que l’on monte la pente se raidit et on entend les guides de montagne criaient leurs consignes ; Au pied du couloir il y a un corde fixe mais c’est ambiance hall de gare mais la visibilité est presque nulle : on s’engage à la queue le leu , j’ai un piolet dans chaque main et c’est bien pratique car il « pleut des glaçon » sans arrêt !!!
Au milieu du couloir, on commence à rencontrer des cordées qui redescendent en rappel : « so cold ,so wenddy… » On arrive à un relais sur un rocher ou s’est la foire d’empoigne entre ceux qui veulent descendre et ceux qui montent …..
Je passe sur le coté en suivant la corde fixe dans une goulotte mais une cordée descend toute affolé : «  laissez nous passez les guides se gèlent en haut… »
Ils nous marchent presque dessus mais au bout d’un long moment , on réussi a passé ; mes compagnons n’ont pas froid , moi non plus on décide de continuer. La dernière longueur du couloir est sans corde fixe , Vincent m’assure et toute la cordée se retrouve sur l’épaule du Mont Maudit , on refait un point le vent est violent(la météo l’avait prévus) mais on est bien équipé donc on décide de continuer, nous croisons quelques cordées qui font demi tour mais on suit une qui décidé de continuer , on ne sera pas seul !!!! Au pied d’un sérac on rencontre une cordée qui à bivouaqué et qui nous explique que le plus dur est derrière…..
On est déjà à plus de 4000m, on se ravitaille , on se rhabille plus chaud je range mon casque (ouf plus de glaçons sur la tête) et nous continuons dans la tourmente , on sent que le soleil s’est levé car il y a de la clarté et puis au bout d’un heure le nuage se déchire par moment pour découvrir la vallée coté italien : superbe et cela met du baume au cœur !!!
Au pied de la dernière face, le nuage nous quitte mais pas le vent, on fait une pose mais Martin n’est pas bien il a le mal des montagnes : mal de tête et envie de gerber ;avec Vincent on le motive car il voudrait rester ici dormir….. mais pas question de le laisser là
A 8h45 après six heures quarante cinq d’acensions nous sommes sur l’arrête du sommet  et rien pour nous cacher la vue !!!!!!!
On s’occupe de Martin qui à gerbé dix mètre sous le sommet et qui a les yeux d’une sardine avariée à la criée de Sète…
On attaque la descente par l’arrête des bosses vers le refuge Vallot en sachant que le mal de Martin passera en descendant d’altitude, je lui promet plein d’arrêt pour le faire avancer en lui disant que c’est mieux plus loin…….
A la descente Vincent a un coup de moins bien et la remontée du dôme du gouter est difficile ; au refuge du gouter , on laisse Martin dormir une demi heure et on attaque la descente de l’arrête du gouter, (il s’est refais la cerise car il recommence à dire des conneries) un pierrier qui est parsemé de câble genre via ferrate ; et après le couloir Payot( un passage ou cela parpinne régulièrement…)
On arrive au refuge de tête rousse mais la descente n’est pas fini , on continue direction le nid d’aigle  et ses bouquetin familiers, gare terminus du train à crémaillère qui ne vient plus, les pieds commencent à chauffer et la descente sur le ballast n’est pas un partie de plaisir  , heureusement on rencontre une buvette avant de prendre le petit train et le télécabine vers les Houches et puis du stop pour aller récupérer le van à Chamonix……
14 heures de marches , 1600 m de dénivelle positif environ, 2800m de dénivelle négatif
une belle bambée
bises et caresses à l’œil
Oliv








































































































5 commentaires:

torticoli-pasto a dit…

quel pied vous avez du prendre !!
et pas de guide avec vous ??

évidemment , avec des balades comme ça tu restes en forme :))

A saintjean j'espere

dom a dit…

superbe ...
mais tu as déclaré tes vidéos en privé ... on ne peut donc pas les regarder

Anonyme a dit…

Le même jour où deux alpinistes,au même endroit, ont eu moins de chance que vous..

Beau périple en tout cas!

junespeed a dit…

bien joué,belle balade, a force y aura pas beaucoup de chose que tu n'aura pas faite

Anonyme a dit…

M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E!!!
Thierry